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QUI AIME LA MER LA PROTÉGÉ

Projection-débat : LA MEDITERRANEE RETROUVEE

Entrée libre dans la limite des places disponibles

 

80 % environ des pollutions marines sont d’origine terrestre, produites par les activités humaines urbaines, industrielles ou agricoles. Charriés par les rivières, une part importante de nos déchets quotidiens finit à la mer et met des dizaines d’années, voire des centaines d’années à se résorber. Le phénomène est planétaire avec des conséquences désastreuses sur les écosystèmes.

En 1901, Jules VERNE faisait déjà mention de la pollution des océans dans Les histoires de Jean-Marie Cabidoulin. Dans le corps d’un squale dépecé, il décrit ce qui fut retiré : quantité d’objets tombés à la mer, une bouteille vide, trois boîtes de conserve, vides également, plusieurs brasses de bitord, un morceau de faubert, des débris d’os, un surouët de toile cirée, une vieille botte de pêcheur et un montant de cage à poules. Depuis, les choses ne se sont pas arrangées et une étude de WWF (Fonds mondial pour la nature) parue en 2019 indique que la quantité de déchets plastiques accumulées dans l’océan devrait atteindre 300 millions de tonnes en 2030.

Nous sommes tous responsables, capables d’adopter à notre échelle une attitude éco-responsable par la prise de conscience des conséquences  environnementales de chacune de nos actions. Tel est le message porté par le SMED et la Communauté d’agglomération du Pays de Grasse qui ont conjointement lancé l’opération « Zéro déchet » en septembre 2019. 70 familles (160 participants) se sont engagées à changer radicalement leurs habitudes en pratiquant des gestes simples : transports propres, consommation responsable, économie de l’énergie et de l’eau, tri des déchets, recyclage, ménage naturel, courses sans emballage, etc… L’échange entre les participants et le partage d’astuces sont des facteurs clés du programme qui cherche également à convaincre plus largement le grand public. La soirée-débat proposée le 26 février autour du film documentaire de Jean-Pierre STELLA, un passionné de fonds marins depuis 45 ans, donnera une belle occasion d’aborder le sujet.

Avec Albert FALCO, pionnier de la plongée sous-marine et bras droit du Commandant COUSTEAU, j’ai réalisé de nombreux reportages, explique-t-il. Méditerranée Retrouvée est le 10ème, fruit de 8 ans de plongée. Notre message est ultra pédagogique : Qui aime la mer la protège. Ce film est un plaidoyer pour la création de nouvelles zones marines protégées. Elles sont la seule réponse au dépeuplement des fonds marins. Aujourd’hui, on ne trouve plus de poissons en Méditerranée en dehors des zones protégées comme le Parc national de Port-Cros, la réserve naturelle de Scandola au large de la Corse, la réserve de Larvotto en Principauté monégasque ou encore la réserve du Cap Roux au pied de l’Estérel. Dans ces parcs, c’est scientifiquement avéré, l’effet réserve fonctionne : les espèces reviennent, les poissons grossissent et colonisent les zones connexes. Alors pourquoi ne pas en créer de nouvelles pour accélérer le processus ?

Passionné de nature, Jean-Pierre STELLA est un militant convaincu comme beaucoup d’autres  de l’éradication de toute forme de plastique à usage unique. Les députés visent une interdiction de mise sur le marché en 2040 – même si cela est compliqué pour les industriels, l’échéance est beaucoup trop lointaine, il faut être plus ambitieux.  Il sera là pour animer le débat qui suivra la projection de son film, diffusé, on l’a dit, à l’initiative du Syndicat Mixte d’Elimination des Déchets (SMED) dont le slogan a des allures de programme : « Ensemble, pour la planète, on peut faire encore mieux ».

ENCADRE : Méditerranée retrouvée – Un film de Jean-Pierre STELLA. 52mn

On a longtemps pensé à tort que les ressources de la Méditerranée étaient inépuisables. Devant la raréfaction d’un grand nombre de poissons, la création de zones marines protégées s’est imposée comme une évidence.

Une prise de conscience écologique se renforce sur les côtes françaises, italiennes et  espagnoles.

A partir de 1963 voient le jour, le Parc National de Port Cros puis la réserve de Scandola en Corse, la réserve du Larvotto de Monaco et des zones marines protégées du Cap Roux et du Parc des Calanques de Marseille.

Comme le disait Albert FALCO, défenseur emblématique du monde sous-marin : les poissons ne sont pas stressés. Ils peuvent y grandir jusqu’à leur taille maximum, s’y reproduire et même y mourir de vieillesse. Leurs nombreux œufs emportés par les courants iront coloniser les côtes voisines et préserver ainsi la pêche locale.

Notre mode vie perturbe la chaîne alimentaire qui va du plancton jusqu’au cachalot en passant par la girelle, le chapon, la dorade et le mérou. Souhaitons que dans un futur proche, d’autres zones marines protégées voient le jour sur les côtes méditerranéennes afin  que l’on retrouve « Mare Nostrum » (« notre mer » en latin, qui signifie la Mer Méditerranée).

pour toute information complémentaire (Krystel OSWALD – SMED. 06 25 71 89 79)

Contacter Julien BAESA à la CAPG pour l’expérimentation Zéro déchets lancée depuis septembre 2019 avec une dizaine de familles – Tel: 04 97 05 22 00 – Port: 06 25 78 73 06

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